Du 14 au 17 mars 2024 : Paroles autochtones. Histoire, littératures et cinémas autochtones du Canada francophone

, par  Sophie

À Nantes, du 14 au 17 mars 2024, l’espace Cosmopolis et le Cinématographe accueilleront la manifestation « Paroles autochtones. Histoire, littératures et cinéma autochtones du Canada francophone ».

Invitée par Cécile Brochard (maître de conférences en littératures comparées, LAMO) et Yann Lignereux (professeur d’histoire moderne, CRHIA), co-organisateurs de l’événement, De la Plume à l’Écran vous y proposera une sélection de films autochtones ainsi que deux expositions qui viendront compléter un riche programme de conversations, de lectures, de rencontres avec le public et de tables-rondes en présence de cinéastes et d’auteur·es autochtones, mais aussi d’acteurs et actrices du monde éditorial attaché·es à la valorisation et à la diffusion des littératures et des productions artistiques autochtones.

Présentation de l’événement par Cécile Brochard et Yann Lignereux, co-organisateur·rice

« Paroles autochtones. Histoire, littératures et cinéma autochtones du Canada francophone » met à l’honneur pendant trois jours la scène littéraire et artistique autochtone contemporaine. Une scène qui témoigne du déploiement de productions qu’on pouvait encore, il y a peu, appeler « émergentes » ou « minoritaires ».
Né de la volonté des écrivain·es et des artistes autochtones de se réapproprier des espaces de discours et d’action dont l’accès leur a longtemps été interdit par les institutions, ce dynamisme créatif est indissociable d’une réflexion éthique et politique sur les pouvoirs qu’ont la littérature et l’art d’écrire l’Histoire et, peut-être, de réparer les béances coloniales. En effet, qu’ils et elles écrivent dans leur langue vernaculaire ou en français, qu’ils et elles inscrivent leurs œuvres dans un prisme plus ou moins politique, écrivain·es et artistes autochtones interrogent les contours d’une « identité » par définition irréductible : notion mouvante, instable, difficilement circonscrite et de fait, impossible à définir, mais néanmoins omniprésente.
Lire l’intégralité du texte de présentation ici.


La programmation cinéma par De la Plume à l’Écran

Invitée par les co-organisateur·rice de l’événement, De la Plume à l’Écran se réjouit de proposer et d’accompagner les projections suivantes :

À l’espace Cosmopolis, accès gratuit

  • Le jeudi 14 mars 2024 de 16h15 à 18h : The Oka Legacy de Sonia Bonspille-Boileau (Kanienkeha:ka), Documentaire, Canada, 2015, 52mn, VOSTF
    Sonia Bonspille Boileau est originaire de Kanehsatake, une réserve mohawk près de Montréal. Elle n’a que 12 ans quand le conflit d’Oka éclate en 1990, mais elle se souvient parfaitement de cet été-là... Dans cet émouvant documentaire très personnel, elle nous fait voyager à travers le temps pour découvrir comment la crise d’Oka a déclenché la résurgence de l’identité autochtone et a, finalement, contribué à changer le cours de l’histoire canadienne.
    La projection sera suivie d’un entretien avec Sonia Bonspille Boileau (visio).



    Attention : la bande-annonce est en anglais uniquement mais le film sera bien projeté en VO sous-titrée en français.

  • Le samedi 16 mars 2024 de 11h30 à 12h30 : Laissez-nous raconter : l’identité de Kim O’Bomsawin (Abénakise), Documentaire, Canada, 2023, 52mn, VOSTF
    Avec la série documentaire Laissez-nous raconter, pour la première fois à la télévision, les 11 premiers peuples au Québec – Abénakis, Anishinabe, Atikamekw, Eeyou (Cri), Innu, Inuit, Kanien’kehà:ka (Mohawk), Mi’kmaq, Naskapi, Wendat et Wolastoqiyik (Malécite) – nous racontent, à leur manière et de leur point de vue, qui ils sont.
    Dans « L’identité », l’un des quatre épisodes de la série, ils partagent la beauté de leurs langues et de leurs cultures, leurs visions du monde, leurs spiritualités, leurs histoires millénaires, mais aussi leurs blessures, leurs luttes, leurs victoires et leurs espoirs, pour ainsi enrichir notre grand récit collectif et décoloniser l’Histoire.



    Attention : la bande-annonce est en anglais uniquement mais le film sera bien projeté en VO sous-titrée en français.

Au Cinématographe, tarifs du cinéma

  • Le jeudi 14 mars 2024 à 20h30 : Je m’appelle humain de Kim O’Bomsawin (Abénakise), Documentaire, Canada, 2020, 78mn, VF
    « Sauvage dit Joséphine Bacon, ça veut dire être libre entièrement ». C’est avec charisme et sensibilité que la poétesse innue incarne cette génération témoin d’une époque bientôt révolue et mène un combat contre l’oubli et la disparition du passé. Sur les traces de Papakassik, le maître du caribou, Je m’appelle humain propose une incursion dans l’histoire d’un peuple multimillénaire aux côtés d’une femme libre.



  • Le vendredi 15 mars 2024 à 20h30 : Le Dep de Sonia Bonspille-Boileau (Kanienkeha:ka), Fiction, Canada, 2015, 75mn, VF
    Lydia, une jeune femme innue, travaille au dépanneur de son père dans une petite communauté autochtone du Québec. Un soir ordinaire, elle est victime d’un vol à main armée. Cet événement, déjà assez troublant en soi, le devient encore plus quand elle découvre l’identité de son agresseur... Elle se voit alors forcée de faire un choix qui pourrait avoir des répercussions sur le reste de sa vie.
    Le premier long métrage de fiction francophone réalisé par une femme autochtone.
    La projection sera suivie d’un entretien avec Sonia Bonspille Boileau (visio).



  • Les 14 et 15 mars, avant chaque long métrage, projection de 6mn/km , court métrage de Catherine Boivin (Atikamekw), Documentaire, Canada, 2023, 3mn, VF
    Au rythme des pas de ses ancêtres atikamekw, Catherine Boivin nous plonge dans l’univers onirique des ses courses matinales.
    Les deux projections du film se feront en présence de la réalisatrice.


Cinéaste invitée : Catherine Boivin


Originaire de la communauté de Wemotaci, Catherine Boivin est atikamekw nehirowisiw habitant la communauté abénakise d’Odanak. Elle a notamment participé à l’exposition collective De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves (2019, Musée de Joliette). D’abord présentée à daphne, centre d’art autochtone autogéré (2022, Tio’tia:ke /Montréal), Nikotwaso, une exposition qu’elle vient de réaliser est sa première solo. Depuis 2022, elle siège au conseil d’administration du Wapikoni mobile. Marathonienne, danseuse de fancy shawl, conférencière et militante, Catherine Boivin cumule plusieurs rôles dont celui de créatrice de contenu afin de sensibiliser aux questions autochtones sur les réseaux sociaux.


Le public de De la Plume à l’Écran la connaît déjà puisqu’elle était notre invitée du Festival Ciné Alter’Natif en 2011. Elle était alors venue présenter le travail du Wapikoni mobile et notamment son court métrage Dans l’ombre (2009). Pour en savoir plus, voir la page dédiée à l’édition 2011 du festival et notamment le dossier de presse.




Du 14 au 17 mars : les expositions et l’espace multimédia que nous avons programmés à l’espace Cosmopolis

De la Plume à l’Écran s’est également occupé du commissariat des contenus artistiques suivants :

  • L’exposition Ikwewak de Caroline Monnet (Anishnabé)
    Avec « Ikwewak », l’artiste multidisciplinaire Caroline Monnet met en scène des femmes des Premières Nations du Canada dans des poses et des costumes qui magnifient leur fierté et leur élégance. Un pied de nez à l’inconscient collectif et aux représentations stéréotypées des femmes autochtones et de leurs traditions.
  • L’exposition Entendre pour dessiner avec les œuvres d’Olivier Mazoué
    Treize couvertures de romans réalisées par l’illustrateur et graphiste Olivier Mazoué pour les éditions Dépaysage. De par le processus créatif original qui les a fait naître, chacune des œuvres exposées représente un terrain de rencontre : entre les arts, entre différentes individualités créatives, entre des auteur·es et leur lectorat.
    Texte de présentation et commissariat : Sophie Gergaud
  • L’espace podcast dédié à Laissez-nous raconter : l’histoire crochie, une production Terre Innue/Ohdio
    L’histoire collective du Canada a été écrite d’un point de vue eurocentriste et colonialiste. Dans la série de podcasts Laissez-nous raconter : l’histoire crochie, les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l’histoire.
    La poétesse innue Marie-Andrée Gill redresse 11 mots lourds de sens pour les peuples autochtones du Québec, du Labrador et du Nouveau-Brunswick afin de réconcilier le passé et le présent. Car c’est ensemble – mamu en innu aimun – qu’on décolonise nos esprits, un mot à la fois.
    Venez vous installer dans l’espace d’écoute afin de découvrir les 11 épisodes de cette nouvelle série de podcasts produite par Terre innue en collaboration avec Radio-Canada Ohdio.
    Réalisation : Brad Gros-Louis et Karine Lanoie-Brien

Les expositions et l’espace multimédia seront accessibles du jeudi 14 au dimanche 17 mars aux horaires d’ouverture de Cosmopolis.

Mais « Paroles autochtones », c’est beaucoup d’autres choses encore...

  • des rencontres littéraires avec des auteurs et autrices autochtones du Canada et leurs éditeurs ;
  • des entretiens avec des chercheur·es ;
  • l’exposition de Patricia Lefebvre "Le temps des Innus".

Scanner le QR Code pour avoir accès au programme en ligne, en intégralité et mis à jour.

« Paroles autochtones » est un événement organisé par Cécile Brochard et Yann Ligneureux de l’Université de Nantes, en partenariat avec l’Espace international Cosmopolis, le Cinématographe, De la Plume à l’Écran et la Géothèque.
Avec le soutien des laboratoires LAMO et CRHIA, du Pôle Humanités de Nantes Université, de l’Axe SHS, de Nantes Métropole, de la ville de Québec et du Centre culturel canadien.
De la Plume à l’Écran remercie tout particulièrement Nantes Métropole et le Centre culturel canadien pour le soutien financier apporté à la programmation cinéma.

Voir en ligne : Découvrir le programme complet sur le site de l’Université de Nantes

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