Projection le 10 novembre 2020 à 19h

Au pays des chasseurs de tête
Un film de fiction réalisé par Edward S Curtis, 1914, 65mn
Avec Stanley Hunt, Margaret Wilson Frank, Balutsa
Projeté dans sa version restaurée sortie en salles le 20 Novembre 2013

Le 10 novembre 2020
au Cinéma Le Concorde
8 Rue Gouvion
85000 La Roche-sur-Yon

À l’issue de la séance, un débat aura lieu en présence de :
– Matthieu Charle, anthropologue et auteur de Coeur d’Alene : ethnohistoire d’une communauté indienne d’Amérique du Nord publié chez les Éditions Dépaysage
– Sophie Gergaud, ethno-cinéaste et auteure de Cinéastes autochtones, la souveraineté culturelle en action chez WARM.

Le synopsis

Motana, fils d’un grand chef indien, part à l’aventure pour acquérir des pouvoirs surnaturels. La nuit, il rêve de la belle Naida. Il se promet de l’épouser à son retour. Mais la jeune fille est aussi convoitée par le féroce Sorcier qui règne sur les chasseurs de tête. Craignant ses terribles sortilèges, Waket, père de Naida, lui a destiné sa fille. Une guerre entre tribus se prépare…

« Si le film d’Edward S. Curtis rend compte avec exactitude de certains aspects de la culture kwakiult, il s’éloigne, à des fins dramaturgiques, de certaines vérités historiques. [...] Ces remarques n’ôtent rien à la valeur du film. [...] Sur le plan technique, le film d’Edward S. Curtis surprend. »
Dossier de presse du distributeur, Capricci Films

« Quand il entame le tournage de ce film, Curtis est ruiné par son projet photographique entamé au tournant du siècle et visant à constituer une encyclopédie mémorielle des coutumes amérindiennes en vingt volumes [...]. Pour convaincre de nouveaux investisseurs et continuer son expédition photographique, il imagine ce film d’aventures romanesques, dont il attend des retombées financières, persuadé que le public ne pourra résister à la beauté fabuleuse des masques et des parures d’animaux des Kwakwaka’wakw. [...] Premier long métrage réalisé avec un casting entièrement composé d’acteurs et d’actrices autochtones, c’est aussi le film le plus ancien à avoir été conservé au Canada.
[...] Film hybride, Au pays des chasseurs de tête mélange des éléments fictionnels dramatiques et des enregistrements de rituels kwakwaka’wakw réels, comme la cérémonie du potlatch, alors interdite car considérée par les autorités gouvernementales et les missionnaires comme un frein aux politiques d’assimilation. »
Extrait de Cinéastes autochtones, la souveraineté culturelle en action (S. Gergaud, 2019)