FCAN 2024 : Les invité·es

, par  Sophie

Du 2 au 8 décembre 2024, le Festival Ciné Alter’Natif revient entre Paris et Nantes avec une riche programmation traversée par la thématique : « Sports. Autochtonie. Fiertés ». Comme pour les éditions précédentes, des cinéastes autochtones compteront parmi nos invité·es, mais aussi des athlètes professionnel·les et des chercheur·es spécialistes !

La liste des invité·es

Retrouvez-les au gré des différentes séances détaillées ici.

Zoe L. Hopkins (Kanien’keha:ka/Heilstuk)
Née à Bella Bella (Colombie-Britannique) dans la communauté heiltsuk de sa mère, Zoe vit aujourd’hui sur la réserve de Six Nations (Ontario) d’où est originaire son père.
En 2004, son premier court métrage Prayer for a Good Day est présenté à Sundance. Elle poursuit ensuite sa carrière en alternant fiction et documentaire. En 2022, elle réalise Run Woman Run qu’elle a également co-écrit et qui incarne à la perfection ses motivations : « J’adore faire rire les gens ! J’adore créer des œuvres qui donnent le moral. » Mais elle est aussi l’une des réalisatrices et scénaristes de Little Bird, la série dramatique sur les pensionnats autochtones, multiprimée et diffusée sur APTN/Crave (2023).

Sandy Osawa (Makah)
Cinéaste membre de la nation makah, Sandy réalise des documentaires avec son mari, Yasu Osawa, depuis quatre décennies. Ensemble, à Upstream Productions, ils ont produit plus de 65 films, dont cinq documentaires pour PBS. Mais pour les Osawa, ce n’est pas un business, c’est une bataille : depuis le début, il s’agit d’utiliser le cinéma pour combattre l’image que la société se fait des peuples autochtones, notamment en Amérique du Nord.

Mark Williams (Choctaw)
Cinéaste choctaw originaire de Shawnee, en Oklahoma, Mark se concentre sur les sports autochtones et les histoires d’athlètes depuis Beans, son 3e film réalisé en 2016 sur un jeune golfeur de 8 ans, puis avec Shiloh et Knifechief, deux documentaires sur la boxe. En 2020, Warrior Coach lui vaut le Prix du Meilleur réalisateur au LA Skins Fest.
Grâce à son dernier film, L’aventure des Tiak Hikiya Ohoyo, sur le stickball choctaw (2022), il a remporté plusieurs prix. En février 2023, il a été intronisé au Temple de la renommée des médias autochtones d’Amérique du Nord.

Dan Leo (Samoan) et Axel Haudiquet

Réalisateur de films d’impact, Axel Haudiquet a commencé sa carrière en 2007 en France, mais la majeure partie de sa vie professionnelle s’est développée à Londres. Ses films sont à la fois intimes et percutants car universels.
Oceans Apart est son premier long métrage, co-réalisé avec Callum Drummond.

Ancien joueur de Perpignan ou des London Wasps, Dan Leo était troisième-ligne mobile et impactant (1,98 m, 112 kilos, 39 sélections) pour les Samoa avec qui il a arpenté les terrains entre 2005 et 2016. Depuis, il dirige le syndicat indépendant Pacific Rugby Players Welfare, qui défend les intérêts des joueurs des Îles (Samoa, Tonga, Fidji). L’ancien capitaine samoan mène en effet depuis plusieurs années un combat pluriel, qui va du bien-être des « Islanders » à la réduction du fossé entre « grandes » et « petites » nations du rugby.
Il est le protagoniste principal du film Oceans Apart : avidité, trahison et rubgy du Pacifique qu’il a également produit.

Céline Petit
Anthropologue spécialiste des sociétés inuit du Canada et chercheuse associée au SPHERE (Université Paris Cité & CNRS), Céline Petit a été commissaire de l’exposition « Les Fils de Sanna, Inuit de l’Arctique » (Musée du Nouveau-Monde, La Rochelle, 2021). Elle est l’auteure d’une thèse sur la place du jeu chez les Inuit du Canada oriental et a mené des recherches post-doctorales sur les savoirs mathématiques associés à la pratique inuit des « jeux de ficelle » (ajaraaq).

  • Présidente de l’association Inuksuk - Espace culturel inuit partenaire du festival, Céline accompagnerales séances "Top départ !" les 2 et 8 décembre 2024.

Fabrice Delsahut
Maître de conférences HDR, enseignant à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) de Paris-Sorbonne et membre du L-Vis (Lyon 1), Fabrice Delsahut s’est spécialisé sur les cultures sportives nord-amérindiennes et des minorités. Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur ces thèmes dans le but de combler les limites des rares travaux sur la thématique - tant dans la classification que dans l’analyse structurale et fonctionnelle des jeux -, ainsi que pour montrer les transformations des jeux au contact de la modernité coloniale américaine.
Son attention est portée sur les processus acculturateurs mis en place par la société dominante et les réponses autochtones possibles. Il traite aussi de la pénétration progressive des sports modernes dans les cultures amérindiennes, venus concurrencer ces pratiques, et du rôle attribué au sport dans la construction du regard porté sur l’Autochtone ainsi que dans la diffusion des imaginaires collectifs se rapportant aux différences corporelles.
Fabrice Delsahut s’intéresse également aux rencontres inter-ethniques, véritables jeux olympiques autochtones, qui se développent depuis quelques décennies sur la planète. Ces jeux, tels que les World Eskimo Indian Olympics ou les Juegos Mundiales de los Pueblos Indígenas, reflètent les activités traditionnelles quotidiennes autochtones comme la pêche ou la chasse et intéressent chaque partie du corps. Ces jeux sont pour ces peuples une connexion vivante avec le passé, une préparation utile à l’environnement naturel et un lieu de ralliement pour la fierté traditionnelle.

Voir en ligne : Télécharger le programme complet au format pdf