Édition 2009
– Atanarjuat de Zacharias Kunuk (Inuk - Canada), 2001, 172’
Une communauté d’Inuits nomades est tourmentée par un chaman malveillant. Haine, jalousie, ambitions personnelles amènent les hommes à s’entredéchirer et mettent le clan en péril. Vingt années passent, Atanarjuat, l’homme rapide, et Amaqjuaq, l’homme fort, les deux fils d’un piètre chasseur et d’une mère aimante, sauront-ils réunifier cette communauté troublée ? En obtenant la main de la belle Atuat qui était promise à Oki, Atanarjuat s’attire l’inimitié de ce fils prétentieux du chef du campement, qui jure de se venger un jour.
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Édition 2010
– Kanehsatake, 270 ans de Résistance d’Alanis Obomsawin (Abénakie - Canada), 1993, 119’
Documentaire sur la confrontation historique qui a propulsé les problèmes des Autochtones de Kanehsatake et du village d’Oka au Québec au premier plan de la scène internationale et de la conscience des Canadiens.
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Édition 2011
– Reel Injun de Neil Diamond (Cri - Canada), 2009, 88’
Le cinéaste cri Neil Diamond pose un regard perspicace et plein d’esprit sur l’Indien d’Hollywood et explore la représentation des autochtones d’Amérique du Nord à travers un siècle de cinéma, de l’époque des films muets jusqu’à nos jours. Diamond explore la façon dont le mythe de l’« Injun » a modelé notre compréhension et notre incompréhension des autochtones, en présentant des extraits de films classiques et récents, ainsi que des entrevues franches et instructives avec de célèbres cinéastes, scénaristes et acteurs autochtones et non autochtones.
– Blue in the Face de Myron Lameman (Cri - Canada), 2010, 3’ (Exclusivité)
Ce court-métrage interroge l’omniprésence de valeurs pseudo-amérindiennes dans les blockbusters américains et leur influence sur les Amérindiens eux-mêmes. Un résultat surprenant.
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Édition 2012
– Reel Injun de Neil Diamond (Cri - Canada), 2009, 88’
Pour le résumé, voir ci-dessus.
– One More River de Neil Diamond (Cri - Canada), 2004, 91’ (Exclusivité)
One More River est un documentaire sur le processus de prise de décisions des Cris du Québec alors qu’ils doivent statuer sur l’acceptation ou non d’un nouveau méga-projet hydroélectrique sur leurs terres. Ce témoignage dramatique jette un regard sans concession dans les coulisses du processus décisionnel et montre avec justesse la déchirure qui frappe les communautés cris. Neil Diamond, l’un des plus importants réalisateurs autochtones du Canada, est originaire de la communauté cri de Waskaganish, située sur la côte de la Baie James. En 2005, One More River a été récompensé par le Prix Pierre et Yolande Perrault pour le documentaire le plus prometteur lors du Rendez-vous du cinéma québécois. Il a également été nommé au Gemini pour le prestigieux prix Donald Brittain récompensant le meilleur documentaire traitant de questions sociales.
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Édition 2013
– Votre voix, Notre futur , Conseil tribal wet’suwet’en (Canada), 2011, 28’ (Exclusivité)
Alors que l’entreprise Enbridge souhaite construire un double oléoduc qui transporterait le pétrole brut des sables bitumineux d’Alberta jusqu’à l’Océan Pacifique, traversant de nombreuses terres tribales, les Wet’suwet’en (Colombie Britannique) nous confient leurs craintes et leur volonté de protéger leur environnement. Ce film, réalisé à l’initiative du Conseil tribal wet’suwet’en, avait pour but initial de sensibiliser les membres de leur nation et de les mobiliser contre le projet de pipeline. Les voix de leaders tribaux, d’aînés, mais aussi de jeunes se succèdent sur un rythme lent et répétitif très particulier, caractéristique des potlatch, ces rituels traditionnels au cours desquels chacun prend la parole à tour de rôle pour s’exprimer. Réalisé avec, par et pour le peuple wet’suwet’en, Votre voix, notre futur est l’occasion de nous interroger sur les menaces environnementales et culturelles que la politique extractiviste et énergivore du gouvernement canadien fait actuellement peser sur les Premières Nations.
– Extraction de Myron Lameman (Cri - Canada), 2011, 15’ (Exclusivité)
Extraction est un court-métrage qui explore l’opposition entre la nation cree de Beaver Lake et la province d’Alberta alliée au gouvernement fédéral du Canada, afin de stopper l’expansion de l’extraction de sables bitumineux sur ses territoires traditionnels. Un film du talentueux Myron Lameman, dont nous avions déjà projeté l’excellent Blue in the Face.
– Last Call Indien de Sonia Boileau (Mohawk - Canada), 2010, 60’
A la mort de son grand-père, Sonia perd l’un des derniers liens qui l’unissaient à son héritage mohawk. Elle essaie de savoir pourquoi elle connaît si peu de choses sur sa culture autochtone et ce que cela signifie d’être mohawk aujourd’hui. Sa quête identitaire est le prétexte pour explorer la complexité de la situation des Premières Nations du Canada. Ce documentaire d’auteur illustre une lutte personnelle contre la perte culturelle et une quête intime à laquelle toutes les personnes aux origines biculturelles peuvent s’identifier. C’est avec beaucoup de doigté, de dynamisme et d’humour que la réalisatrice intègre à son film des analyses généalogiques précises et pertinentes qui rendent intelligible la Loi sur les Indiens et ses conséquences sur la descendance des membres des Premières Nations métissés.
– Reverse de Robyn Root (Ojibway, Hemveu Inlet First Nation - Canada), 2012, 2’30 (Exclusivité)
Et si on pouvait tout faire à l’envers ?
– My Story de Shania Tabobondung (Ojibway, Wasauksing First Nation - Canada), 2012, 9’ (Exclusivité)
Une adolescente essaie de répondre à la question qu’on lui pose tout le temps : « Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ? »
– Chronicling days, de JJ Graham (Ojibway, Saugeen First Nation - Canada), 2012, 2’30 (Exclusivité)
Rêverie poétique sur la ville.
– Tree de Shelley Niro (Mohawk - Canada), 2007, 5’ (Exclusivité)
La Terre Mère parcourt son royaume, observe comment il est utilisé et abusé.
– La Neuvaine des Peuples nomades de Natasha Kanapé Fontaine (Innue - Canada) et David Lepage, 2012, 5’46 (Exclusivité)
Une jeune Innue danse pour réparer les rapports entre les parts d’elle-même : l’héritage catholique et traditionnel autochtone qu’elle a reçu s’entremêle alors dans ce qu’elle nomme la Neuvaine des peuples nomades.
– Tashina de Caroline Monnet (Anishnabe - Canada), 2010, 5’ (Exclusivité)
Dans les murs et les couloirs d’une institution scolaire, ce qu’il advient des rêves et des espoirs d’une jeune Amérindienne.
– Rethinking Anthem de Nadia Myre (Anishnabe - Canada), 2008, 3’
Trois minutes de questionnement, de réflexion, hors du temps, hors du bruit, dans un univers presque enfantin, revisitant l’hymne national canadien.
– Ikwé de Caroline Monnet (Anishnabe - Canada), 2009, 4’35 (Exclusivité)
Dialogue intérieur entre une jeune femme et les enseignements de sa grand-mère la lune. Un film basé sur les traditions autochtones ancestrales dont le titre signifie « femme » en algonquin.
– Portrait in motion de Nadia Myre (Anishnabe - Canada), 2002, 2’20
Nadia Myre glisse sur l’eau dans son canot, dans la brume de l’aube. Une œuvre qui unit passé et présent, tradition et industrialisation des éléments.
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Édition 2015
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– Aviliaq d’Alethea Arnaquq Baril (Inuit - Canada), 2014, 15’ (Exclusivité)
Fiction située dans une communauté inuit dans les années 1950, Aviliaq raconte l’histoire de deux jeunes femmes qui ont du mal à imposer leur amour dans un nouveau monde dirigé par des étrangers.
– Kajutaijuq : l’esprit qui vient de Scott Brachmayer, produit par Nyla Innuksuk (Inuk - Canada), 2014, 15’ (Exclusivité)
Inspiré d’une légende inuit adaptée en thriller, Kajutaijuq suit un chasseur qui tente de survivre dans le désert arctique en suivant les enseignements transmis par son grand-père. Mais les compétences sont enracinées dans le tabou, les rites et les connaissances anciennes et le prix de l’échec est élevé. Kajutaijuq soulève des questions sur la tradition, la connaissance et l’adaptation à un monde en mutation.
– Rebel (Bihttoš) de Elle-Máijá Tailfeathers (Sami/Blackfoot - Canada), 2014, 10’ (Exclusivité)
Bihttoš n’est pas un documentaire conventionnel. Il explore les relations complexes entre un père et sa fille, grâce à l’animation, à la reconstitution et aux images d’archives. Née d’un père sámi et d’une mère amérindienne blackfoot, Elle-Máijá Tailfeathers plonge avec passion et pudeur dans la lente dissolution de la formidable et atypique histoire d’amour de ses parents.
– A Red Girl’s Reasoning de Elle-Máijá Tailfeathers (Sami/Blackfeet- Canada), 2012, 10’ (Exclusivité)
Dans ce thriller néo-noir où tous les coups sont permis, une justicière qui n’a peur de rien s’est engagée sur la route de la vengeance en l’honneur de toutes ses soeurs amérindiennes violées et assassinées. Film de fiction qui invite assurément à la réflexion, A Red Girl’s Reasoning est une réponse au vitriol lancée au gouvernement fédéral qui, face au drame des « soeurs volées » du Canada, aux meurtres et à la disparition massive de milliers de femmes autochtones, ne sait répondre que par l’inertie et le mépris.
– The Big Lemming de Mosha Folger (Inuit – Canada), 2014, 4’ (Exclusivité)
Inspiré de l’oeuvre de Pudlo Pudlat, ce magnifique court-métrage en stop-motion nous raconte l’histoire d’un hibou qui sort, affamé, en pleine tempête de neige. En quête de nourriture, il pourrait bien rencontrer son âme sœur… Artiste inuit multi-primé, Mosha Folger est également écrivain et réalisateur, originaire d’Iqaluit.
– The Amautalik de Neil Christopher et Louise Flaherty (Inuit - Canada), 2014, 7’ (Exclusivité)
L’un des esprits les plus dangereux du monde inuit, Amautalik, est mis au défit par l’esprit vif et créatif d’un jeune orphelin. Neil Christopher et Louise Flaherty (Inuk) oeuvrent pour la promotion de l’inuktitut en travaillant à la fois au sein de l’université du Nunavut et de la société de production Taqqut.
– Sloth (Paresse) d’Alethea Arnaquq Baril (Inuk - Canada), 2011, 2’ (Exclusivité)
Délicieusement satirique, cette animation en papier découpé révèle l’évolution des stéréotypes sur les Inuit, passés et présents. Alethea Arnaquq-Baril (Inuk) est une cinéaste accomplie, dont les œuvres ont reçu de nombreux prix au sein de festivals internationaux. Sloth a été projeté au Festival de Cannes dans le cadre de l’opération Talents/Courts-métrages en 2011.
– L’Orphelin et l’ours polaire de Neil Christopher et Louise Flaherty (Inuit - Canada), 2014, 9’
Un jeune orphelin, maltraité par sa communauté, est adopté par un vieil ours polaire qui lui enseigne les façons de survivre dans l’Arctique.
– Indigo d’Amanda Strong (Metis/Cree - Canada), 2014, 9’ (Exclusivité)
Après avoir résisté pendant des années, une vieille femme suit son intuition – ou plutôt l’imagination fantastique de l’enfant qui sommeille en elle et qui n’aspire qu’à être libre. Indigo est un voyage complexe et envoûtant qui parle à l’enfant qui sommeille en chacun de nous, tout en intégrant des références subtiles aux concepts narratifs amérindiens, comme la roue médecine ou Grand-mère araignée. Amanda Strong est illustratrice, réalisatrice et photographe. Ses films en stop-motion émergent d’un espace intérieur très personnel, flirtant avec les idées de mémoire, de tragédie et de salut.
– Haïda Raid 3 d’Amanda Strong (Metis/Cree - Canada), 2014, 5’ (Exclusivité)
Le peuple haida ne mâche pas ses mots dans ce vidéo-clip en stop-motion, tout aussi musical que percutant, suite à l’approbation par le gouvernement fédéral de la construction du pipeline Enbridge/Northern Gateway, dans l’Ouest du Canada.
– Living with fire/from the ashes de Shelley Niro (Mohawk - Canada), 2005, 7’ (Exclusivité)
Ce film profondément respectueux pose la question du renouvellement en présentant une émouvante danse exécutée par les Mohawks Santee Smith et Sid Bobb. En situant la chorégraphie contemporaine à l’intérieur d’une maison longue haudenosaunee, Niro souligne l’importance de l’histoire dans la vie culturelle actuelle des peuples des Six-Nations. La danse elle même symbolise le feu, un esprit qui s’agite, qui dort et qui renaît des cendres.
– Hide de Sébastien Aubin (Cri - Canada), 2014, 4’30 (Exclusivité)
Combinant les images d’une peau avec une composition originale de Jean-Philippe Sylvestre, ce film expérimental commente avec beauté la cacophonie de la collaboration interculturelle.
– Kaha:wi, le cycle de vie de Shane Belcourt (Métis - Canada), 2014, 45’ (Exclusivité)
Intemporelle, charnelle, spirituelle, intime… Les performances de la magnifique Santee Smith offrent une méditation sur le cycle de la vie, tandis que la danse se métamorphose en rituel initiatique à travers le Monde du Ciel, le Monde de la Terre et le Royaume souterrain. Quête spirituelle à la recherche d’une humanité, émotivement chargée et d’une grande physicalité, l’oeuvre chorégraphique envoûtante de cette interprète mohawk onkwehonwe est très fidèlement dépeinte dans ce portrait documentaire. Formée à l’École nationale du ballet du Canada, Sante Smith est fondatrice et directrice artistique du Kaha:wi Dance Theatre. Récipiendaire du prestigieux prix Dora Mavor Moore, elle détient également une maîtrise en ethnologie de la danse et s’est pendant des années penchée sur les danses traditionnelles qu’elle réinterprète par un traitement contemporain.
« Une croyance fondamentale chez les Premières Nations voit le corps comme un vaisseau qui nous permet d’explorer la vie sur terre ; à notre mort le vaisseau retourne à la terre et libère l’esprit (…) Je crois que la danse est chez les Premières Nations une façon naturelle d’accéder pleinement à la conscience, à la force. Dès lors, mon travail d’artiste devient aussi celui d’une activiste ».
– Bloodland de Elle-Máijá Tailfeathers (Blackfeet/Sami - Canada), 2011, 4’ (Exclusivité)
Fiction expérimentale, Bloodland dépeint de manière frappante l’impact irréversible de l’exploration pétrolière et gazière sur notre planète, et en particulier l’impact de la fracturation hydraulique sur Kainaiwa, la réserve blackfeet au Canada. Ce film a été tourné avec une équipe entièrement autochtone.
– Qapirangajuq : Savoir inuit et changement climatique de Zacharias Kunuk (Inuit - Canada) et Ian Mauro, 2010, 60’ (Exclusivité)
L’impact du changement climatique au Canada vu par ceux qui y sont directement confrontés. Dans ce documentaire produit par Isuma Productions, première société de production autochtone d’Amérique du Nord, des membres du peuple inuit partagent leur expérience et racontent comment le paysage a évolué, comment le ciel a changé de couleur et à quel point les espèces animales ont évolué. Leurs perspectives - transmises par des siècles de connaissance pragmatique et partagée – révèlent une profonde intimité avec leur environnement et défient avec conviction les récits habituels des médias sur le changement climatique. Témoignages troublants sur l’apparition d’une nouvelle flore, modifications de la faune, dégel du permafrost et diminution du point de congélation... autant d’éléments qui ne permettent plus de mettre en doute le fait que le changement climatique est devenu une question de droits de l’homme pour de nombreuses personnes autochtones.
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Édition 2016
– Mia de Amanda Strong (Métis - Canada) Bracken Hanuse-Corlett (Wuikinuxv / Klahoose - Canada), 2015, 8’ (Exclusivité)
Film d’animation réalisé avec une équipe majoritairement autochtone sur le territoire traditionnel de la côte salish, Mia’ incarne en son for intérieur la transformation cérémonielle. Témoin de la désintégration urbaine et de l’empreinte industrielle à l’ère contemporaine, Mia’ n’en est pas moins tenace dans sa lutte pour le respect de ses pratiques et de ses droits ancestraux.
– Le Dep de Sonia Bonspille-Boileau (Mohawk - Canada), 2015, 75’ (Exclusivité)
Le Dep est un drame psychologique qui raconte l’histoire de Lydia, une jeune femme innue, qui travaille au dépanneur de son père dans une petite communauté autochtone du Québec. Un soir ordinaire, Lydia est victime d’un vol à main armée. Cet événement, déjà assez troublant en soi, le devient encore plus quand elle découvre l’identité de son agresseur... Elle se voit alors forcée de faire un choix qui pourrait avoir des répercussions sur le reste de sa vie.
– The visit de Lisa Jackson (Anishnabe - Canada), 2009, 3’ (Exclusivité)
Cet audio-documentaire, animé par Jody Kramer, raconte l’histoire vraie d’une famille cree qui, une
nuit, reçut une visite étrange... Une conversation au-delà des mots.
– See this spirit bike de Cheli Nighttraveler (Cree/Saulteaux - Canada), 2016, 3’ (Exclusivité)
Où aller pour se ressourcer et guérir quand le territoire dont on a cruellement besoin nous a été
entièrement enlevé ou qu’il est dominé par ceux qui nous ont précisément fait du mal et desquels on
souhaite se protéger ? Pour Cheli Nighttraveler, le vélo incarne la métaphore du moyen de transport
qui lui permettra de voyager symboliquement vers la rémission, dépassant ses traumatismes. Tandis
qu’elle circule à travers le territoire traditionnel kanien’kehá:ka (mohawk), elle se réapproprie ainsi
l’espace tout en regagnant de la visibilité en tant que femme autochtone à Montréal. Fruit d’une
véritable collaboration avec d’autres artistes autochtones locaux, dont le groupe musical Odaya, invité du Festival Ciné Alter’Natif 2012, son film lui permet de rompre avec l’isolement auquel elle a été condamnée par un système qui échoue trop souvent à protéger les femmes qui dénoncent leurs
oppresseurs.
– Amaqqut Nunaat de Neil Christopher (Inuit - Canada), 2011, 12’ (Exclusivité)
Deux hommes inuit se retrouvent à la dérive sur une banquise. Après plusieurs jours dans l’obscurité, ils débarquent sur la rive d’un pays étranger où les habitants peuvent se transformer en loups.
– Awaskinawason (Enfants de la terre) de Antony Dubé (Atikamekw – Canada), 2015, 3’ (Exclusivité)
Awaskinawason est composé des mots atikamekw « awacic » (enfant), « aski » (terre) et « takonawason » (avoir la responsabilité de). Une animation qui appelle au respect du grand cercle de la vie.
– Returning de Elizabeth LaPensée (Anishnabe - Canada), 2015, 4’ (Exclusivité)
Dans une singulière union du perlage et de l’animation stop-motion, un court moment de ravissement, sur les airs du Métis Fiddler Quartet. Réalisé et animépar Elizabeth LaPensée, montage Sky Hopinka.
– The path without end de Elizabeth LaPensée (Anishnabe- Canada), 2011, 6’ (Exclusivité)
Les histoires anishinabe du Peuple de la Lune sont racontées à travers une animation steampunk
expérimentale.
– Thundermaker de Alan Syliboy (Mik’maq – Canada), 2014, 6’ (Exclusivité)
Par la beauté éclatante de ses animations, l’artiste mi’kmaq Alan Syliboy, réputé pour ses pétroglyphes et ses ouvrages illustrés, donne ici vie au personnage trépidant de Petit Tonnerre.
– Tuktumit de Ippiksaut Friesen (Inuk - Canada), 2014, 4’ (Exclusivité)
Dans ce magnifique court-métrage animé, Friesen explore le rôle de la chasse contemporaine dans
la vie familiale du Nunavut.
– One of grandma’s lil’ stories de Alex Heuman (Gwa’sala/“Nakwaxda’xw - Canada), 2014, 2’ (Exclusivité)
Une drôle d’anecdote de grand-mère, pleine de suspense et dotée d’une fin à laquelle on ne s’attend pas.
– Apikiwiyak de Shane Belcourt (Métis - Canada) et Maria Campbell (Métis - Canada), 2014, 13’ (Exclusivité)
Dans cette véritable oeuvre artistique collaborative, la célèbre auteure métis Maria Campbell et le
cinéaste Shane Belcourt explorent les conséquences de la violence qui imprègne la vie contemporaine des communautés autochtones. Tandis que la puissance des mots de Campbell nous tend un miroir afin qu’autochtones et non-autochtones affrontent l’héritage sans fin de la violence coloniale, Belcourt y associe des plans cinématographiques à la beauté dramatique et déchirante, dépeignant une femme en quête d’espoir et appelant les Ancêtres à l’aide pour le bien-être des générations futures.
– How to steal a canoe d’Amanda Strong (Métis - Canada), 2016, 4’ (Exclusivité)
La double histoire d’une jeune femme et d’un vieil homme, tous deux Nishnaabeg, qui libèrent un
canoë du musée où il était détenu pour le rendre au lac qu’il n’aurait jamais dû quitter… Un film d’animation de la talentueuse Amanda Strong, sur les paroles de la poète nishnaabeg Leanne Betasamosake Simpson et la musique de la violoncelliste cree Cris Derksen.
– The Oka Legacy de Sonia Boileau (Mohawk - Canada), 2015, 52’ (Exclusivité)
Sonia Bonspille-Boileau est originaire de Kanehsatake, une réserve mohawk près de Montréal.
Elle n’avait que 12 ans quand le conflit d’Oka a éclaté, en 1990, mais elle se souvient parfaitement de cet été-là... Dans cet émouvant documentaire très personnel, elle nous fait voyager à travers le temps pour découvrir comment la crise d’Oka a déclenché la résurgence de l’identité autochtone et a, finalement, contribué à changer le cours de l’histoire canadienne, se faisant le terreau fertile d’initiatives victorieuses comme la création du réseau audiovisuel APTN, de mobilisations historiques comme Idle no More ou encore de processus aussi fondamentaux que celui de la récente Commission Vérité et Réconciliation.
– Indigo de Amanda Strong (Métis - Canada), 2014, 9’ (Exclusivité)
Après avoir résisté pendant des années, une vieille femme suit son intuition - ou plutôt l’imagination fantastique de l’enfant qui sommeille en elle et qui n’aspire qu’à être libre. Laissez-vous emporter par le voyage mystérieux et envoûtant d’Indigo.
– Untitled de Nadia Myre (Anishnabe – Canada), 2015, 8’ (Exclusivité)
Une très lente promenade dans un étrange tunnel mal éclairé se transforme peu à peu en une course effrénée à travers une sombre forêt.
– Savage de Lisa Jackson (Anishnabe - Canada), 2009, 6’ (Exclusivité)
Le départ... le déracinement... la déchirure. Une évocation musicale poignante des pensionnats indiens.
– The Cave de Helen Haig-Brown (Tsilhqot’in - Canada), 2009, 10’ (Exclusivité)
Un chasseur découvre par hasard l’entrée vers un autre monde. Une fantastique histoire tsilhqot’in.
– Big Foot de Antony Poucachiche (Anishnabe - Canada, 2010, 5’ (Exclusivité)
Un monstre ancien venu de la forêt rode autour de la communauté anishnabe de Lac Simon. Pour le faire partir, deux jeunes garçons doivent puiser dans le savoir de leurs ancêtres…
– Wakening de Danis Goulet (Cree - Canada), 2013, 9’ (Exclusivité)
Dans un avenir proche, l’environnement est détruit et la société suffoque sous une occupation militaire brutale. Une Cree solitaire, Weesakechak, traverse cette zone de guerre urbaine à la recherche de l’aînée dangereuse Weetigo qui, seule, pourra l’aider à combattre les occupants.
– The Blanketing de Trevor Mack (Tsilhqot’in - Canada), 2013, 8’ (Exclusivité)
La vengeance d’une nation suite à un cadeau mortel... Un puissant hommage aux ancêtres qui ont lutté pour que la survie triomphe de l’extinction.
– Clouds of autumn de Trevor Mack (Tsilhqot’in - Canada), 2015, 15’ (Exclusivité)
C’est l’histoire touchante du jeune William et de sa soeur aînée Shayl. Le temps d’un été, cette magnifique fiction évoque en filigrane le système des pensionnats indiens au Canada et raconte de manière touchante l’impact indélébile qu’il a laissé à la fois sur les relations intrafamiliales mais aussi sur la nature elle-même.
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Édition 2017
– Rumble, The Indians Who Rocked the World de Catherine Bainbridge et Alfonso Maiorana, produit par Ernest Webb (Cree - Canada) et Rezolution Pictures, Québec Canada, 2017, 102’ (Exclusivité)
RUMBLE explore un chapitre profond, essentiel et jusqu’à présent méconnu de l’histoire de la musique américaine : son influence autochtone. A travers le portrait d’icônes de la musique telles que Charley Patton, Mildred Bailey, Link Wray, Buffy Sainte-Marie, Jimi Hendrix, Jesse Ed Davis, Robbie Robertson, Redbone, Randy Castillo ou encore Taboo, RUMBLE montre à quel point ces talentueux musiciens autochtones ont contribué à façonner la bande-originale de nos vies. Les influences autochtones représentent un pan important de l’histoire de la musique, malgré les nombreux efforts déployés pour interdire, censurer et éradiquer les cultures amérindiennes aux États-Unis. Les pionniers du blues avaient des origines amérindiennes, en plus de leurs origines afro-américaines. Le père du Delta Blues Charley Patton, l’influente chanteuse de jazz Mildred Bailey, le magicien aux envolées de guitare métaphysiques Jimi Hendrix ou encore l’héroïne du folk Buffy Sainte-Marie comptent parmi les plus grands noms de la musique. Tous amérindiens, ils ont à jamais marqué l’histoire de la musique, chacun à sa manière. Mais, pour la plupart, leurs origines autochtones sont longtemps restées dans l’ombre. RUMBLE raconte des histoires peu connues, mêlant séquences d’animation au rythme enjoué et scènes de concerts live, en passant par des images d’archives et des interviews. L’équipe du film a su réunir un casting impressionnant de musiciens et d’artistes, d’historiens et d’experts, ainsi que des proches de nombreuses icônes de la musique.
– Inuk en colère d’Alethea Arnaquq-Baril (Inuit - Canada), 2016, 85’
Plus qu’une tradition, la chasse au phoque, pratiquée bien au-delà du golfe du Saint- Laurent, est aussi un élément essentiel de la fragile économie inuit. Mais en 1983, à la suite des pressions des groupes antichasse, le bannissement par l’Union européenne des produits conçus à partir de peaux de blanchons a eu des conséquences dramatiques sur le mode de vie inuit. Alors que les campagnes-chocs s’opposant à la chasse, souvent soutenues par des groupes de défense des animaux richement financés, ne faiblissent pas, Inuk en colère cerne avec finesse, humour et profondeur tous les enjeux de ce combat mené aujourd’hui par de nombreux Inuit, notamment via les réseaux sociaux grâce au hashtag #sealfie, pour que cesse la désinformation et que les droits, la culture et les revenus des Inuit soient eux aussi protégés.
– Rise de Michelle Latimer (Metis – Canada), 2016, 111’ (Exclusivité)
Initialement réalisé pour la chaîne Viceland Canada, ce long-métrage documentaire retrace l’histoire de l’un des plus grands mouvements de protestation autochtones : le combat contre la construction de l’oléoduc Dakota Access sur la réserve de Standing Rock aux États-Unis tout au long de l’année 2016. Présente sur place dès les premières mobilisations aux côtés de la présentatrice Sarain Fox (Anishinabe), la réalisatrice est également l’une des rares autochtones à avoir eu un tel impact médiatique. Alors que la construction du pipeline est terminée, ce documentaire franc et à l’état brut nous exhorte à agir, notamment via les campagnes de désinvestissement en Europe qui ne faiblissent pas.
– Droit Devant de Marie Clements (Metis - Canada), 2017, 100’ (Exclusivité)
Documentaire musical signé Marie Clements, Droit Devant rattache un moment charnière de l’histoire des droits civils au Canada - les origines du nationalisme autochtone vers 1930 - au souffle puissant qui anime aujourd’hui le militantisme des Premières Nations. Magnifiquement filmées et présentées par un groupe de chanteurs et de musiciens canadiens parmi les plus talentueux, les séquences musicales originales du film relient harmonieusement le passé et le présent, portées par la ferveur des voix, du blues, du rock et des rythmes traditionnels. Chaque chanson-récit, de facture exceptionnelle, illustre un moment d’histoire, qu’il s’agisse de déchirantes ballades sur les femmes autochtones disparues et assassinées ou d’hymnes rassembleurs invitant à l’espoir et au progrès.
– Mobiliser de Caroline Monnet (Anishnabe - Canada), 2017, 3’ (Exclusivité)
Mobiliser nous emmène du Grand-Nord jusqu’au Sud urbain. L’oeuvre fait ressortir la tension
entre les modes de vie traditionnels et modernes que vivent les Premières Nations et s’intéresse
à la notion du déplacement et du territoire, alors que la nature et la ville s’affrontent, ou coexistent
parfois.
– Etlinisigu’niet (Vidés de leur sang) de Jeff Barnaby (Mik’maq - Canada), 2017, 5’ (Exclusivité)
Le court-métrage de Jeff Barnaby pulvérise ce qui subsistait du mythe d’un Canada juste et équitable. Le message du réalisateur est clair : les autochtones sont toujours là. Les efforts en vue de « se débarrasser du problème indien » ont échoué.
– Sœurs et frères de Kent Monkman (Cri - Canada), 2017, 4’ (Exclusivité)
Le film du célèbre et si inventif artiste-peintre et performeur Kent Monkman établit des parallèles entre l’anéantissement du bison et les ravages provoqués par le système des pensionnats indiens. Ce faisant, il nous livre une critique impitoyable de la période coloniale du Canada.
– Nimmikaage (Elle danse pour son peuple) de Michelle Latimer (Métis - Canada), 2017, 3’ (Exclusivité)
Ce film est un requiem pour les femmes autochtones du Canada, en plus d’être un témoignage d’admiration à leur égard. En présentant le caractère condescendant du regard colonisateur sur les traditions autochtones, Nimmikaage (Elle danse pour son peuple) déconstruit couche par couche l’affectation attestée du nationalisme canadien et cherche à situer de nouveau les femmes autochtones de tout âge avec la nature, en comparaison cette fois non seulement avec les bisons, mais également les poissons, les orignaux et les cours d’eau.
– Covered de Jonathan Hunter et Tara Beier Brown (Cri - Canada), 2014, 7’ (Exclusivité)
Covered est un film expérimental reconstituant une interview télé inédite de la militante et chanteuse folk amérindienne Buffy Sainte-Marie, enregistrée en 1966 à Toronto. Fidèle à l’honnêté brute qui caractérise aussi bien les interventions que les concerts de l’artiste, ce court-métrage réunit passé et présent des luttes autochtones, de la colonisation jusqu’à l’ère des multinationales et de l’extractivisme, dont l’exploitation des sables bitumineux d’Alberta en est aujourd’hui le triste symbole. Ce faisant, Covered montre que le message de Buffy, bien que traversant le temps depuis les années 1960, n’a rien perdu de sa pertinence. Il rend également hommage à la constance de l’artiste qui, depuis son énorme succès "Universal Soldier" sorti en 1964, est restée fidèle à elle-même et à son engagement infaillible pour les peuples autochtones, malgré les menaces exercées sur sa carrière par la censure du FBI et de la CIA.
Édition 2019
– Sgaawaay K’uuna (Le fil de la lame) d’Helen Haig-Brown (Tsilhqot’in - Canada) et Gwaai Edenshaw (Haïda - Canada), 2018, 100’ (Exclusivité)
Haida Gwaii, XIXe siècle. Chaque été, deux familles se réunissent pour un camp de pêche. Cette année-là, Kwa, l’un des enfants, meurt accidentellement. Rongé par la culpabilité, Adiits’ii disparaît dans la forêt et sombre dans la folie pour devenir Gaagiixid, la bête sauvage. Sgaawaay K’uuna raconte la quête rédemptrice d’un homme tout en nous faisant découvrir les paysages de l’île d’Haida Gwaii et les croyances qui y sont rattachées.
Un film entièrement réalisé en haïda, une langue dont une vingtaine de locuteurs seulement sont encore vivants.
– Tia et Piujuq de Lucy Tulugarjuq (Inuk - Canada), 2018, 79’
Après avoir fui la guerre en Syrie, Tia vit à Montréal avec ses parents. Un jour, elle découvre une porte magique qui la conduit tout droit dans la toundra du Grand Nord, à Igloolik. Là-bas, elle se lie d’amitié avec Piujuq, une fillette du même âge qui va lui faire découvrir la langue inuktitut, la culture inuit et ses histoires... Un film qui ravira petits et grands parce qu’il parle d’amitié avec les yeux et l’imaginaire des enfants.
– Trois mille , d’Asinnajaq (Inuk - Canada), 2017, 14’ (Exclusivité)
Un film expérimental luminescent qui mélange avec légèreté et brio séquences d’archives et d’animation et nous transporte à travers trois mille ans de culture inuit.
- Programmation spéciale Wapikoni Mobile, voir ici